Père Peter Phan



  
Le Père Peter Phan, Jésuite américain d'origine vietmanienne intervenait récemment au Symposium international
"un monde glo­balisé, une église globalisée
prospectives de la tradition catholique franciscaine"
organisé par la Franciscan School of Theology de l'Université de Berkeley en Californie les 6 et 7 octobre dernier ; c'est à lui que revint la charge de prononcer la conférence d'ouverture.
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Le double patronage d'Ignace de loyola et de François d'Assise nous semble bien augurer de la pertinence et de la solidité de la reflexion engagée sur la Mission de l'Eglise de notre temps.
(On trouvera en bas de page, des références pour une meilleure connaissance du Père Phan)
Selon lui, il est en effet fondamental de bien articuler
  • globalisa­tion,
  • christianisme mondial
  • et mission chrétienne
pour permettre un nouveau visage de l'Église,
témoignant aujourd'hui
de l'amour et de
la présence du Christ
d
ans ce monde-ci.
Le théologien est invité à penser autrement dans le contexte actuel et dans la perspective du futur la mission de l'Église en dialogue constant et fraternel avec les autres reli­gions et les traditions spirituelles.
A la base de la doctrine sociale de l'Église se trouve la conviction selon laquelle l'homme est invité par Dieu à participer à l'oeuvre créatrice : il est co-créateur.
Cette vision exclut d'emblée une concep­tion trop statique d'un homme, simple fenseur et serviteur d'un ordre abstrait intemporel et fixé arbitrairement par le menu par un Dieu parthénonien.
La globalisation doit prolonger cette dynamique et la construction de la justice et de la paix dans les relations interna­tionales.
Or, le mole dominant d'un capitalisme mondial néo libéral, se sentant survivre au socialisme et au communisme qui ont, selon lui, fait faillite, oriente la globalisation dans un sens différent, ne plaçant guère l'homme co-créa­teur, sa liberté, son sens de la fraterni et de la solidarité au centre.
C'est pour­quoi les chrétiens peuvent et doivent reje­ter les projets néo libéraux de globalisation et tenter de proposer une alternative autour des valeurs dynamiques de fraternité et de responsabilité.
Il s'agit donc de penser autrement la marche du monde, de façon locale et globale, dans l'articulation des contributions des difrents partenaires, États, organismes intergouvernementaux, multinationaux, notamment non gouvernementaux.
Le chrétien peut en effet se méprendre sur le sens véritable de la
fidélité et n'y voir que la conservation d'un héritage prestigieux et admirable alors qu'elle compose en réalité avant tout une démarche continue : elle est un chemin non une pause ou une iner­tie.
Un discernement est évidemment important mais ce qui vérifie d'abord qu'on demeure ouvert à la vie du Christ, c'est précisément d'être vivant et non pas momifié.
Pâques c'est le passage par excellence; le dynamisme pascal qui se prolonge dans le temps de l'Église est fidèle et fructueux s'il permet à tous et à chacun de passer d'une vie à une autre
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