Pouvoir ? Chantage ?

Publié le par MICHEL


A propos du refus par un Prêtre d'admettre un enfant au baptême :

Voir dans "La Croix" :
Un Prêtre peut il refuser le Baptême à des parents qui le demandent pour leur enfant ?

Voir dans "Golias" article et nombreux commentaires
Le Sacrement de Baptême, don de Dieu ou propriété du Curé ?

Relisons le Concile :
Le saint Concile s'adresse donc avant tout aux fidèles catholiques.
Il enseigne, pourtant, en s'appuyant sur la Sainte Ecriture et la Tradition,
que cette Eglise voyageuse est nécessaire au salut.
Seul, en effet, le Christ est Médiateur et voie du salut,
lui qui se rend présent pour nous dans son Corps, qui est l'Eglise.
Enseignant expressément la nécessité de la foi et du baptême (cf. Me 16, 16; Jn 3, 5)
le Christ lui-même a du même coup affirmé la nécessité de l'Eglise,
dans laquelle on est introduit par le baptême comme par une porte.

Aussi ne pourraient-ils pas être sauvés,
ceux qui, sans ignorer que Dieu, par Jésus-Christ, a établi l'Eglise catholique comme nécessaire,
refuseraient cependant d'y entrer ou de demeurer en elle.
Lumen Gentium   n°14


Disproportion !

C'est en nous recentrant sur le texte du Concile sur l'Eglise, que nous trouvons les bons éléments de réponse à la question posée par le "refus du Baptême"...

Nous l'avons vu plus haut :
L'Eglise est une oeuvre de la Trinité
L'Eglise en Jésus Christ est "Sacrement de Salut"
si bien que c'est par notre vie "en Eglise" que nous sommes sauvés.
Le numero 14 (ci-dessus) nous décrit le Baptême comme la porte qui nous introduit dans l'Eglise..

Si le Baptême est la porte d'entrée dans le Peuple de Dieu dans lequel nous sommes sauvés,
comment est  il possible de refuser le Baptême à celui qui le demande ?

Savoir si la grande soeur va ou ne va pas à l'éveil de la Foi est une autre question qui a sa réalité mais quelle disproportion !

Une fois entré par la porte du Baptême, le Baptisé va cheminer : plutôt que de savoir s'il faut l'accepter ou le refuser, la vraie question n'est elle pas celle de la façon dont il va être suivi dans son cheminement de Foi : une foi aujourd'hui inchoative et peu exprimée, mais qui la grâce du Sacrement aidant comme le soutien d'une action pastorale respectueuse mais déterminée grandira sans nul doute.



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P
Bonjour Michel !Merci pour ta réponse et, pour répondre à ta question : "où est la mauvaise lecture du texte ?", je ne puis que te renvoyer aux conclusions que tu as tirées de Lumen gentium n°14.Le texte soutient clairement que le sacrement ne suffit pas  - et on ne peut prendre argument de cet écrit du Concile contre la décision du curé nantais.L'Eglise est "sacrement", et elle opère par les sacrements. Mais les sacrements sont des signes efficaces, moyennant la foi. - sans la foi, ils dégénèrent en simple "superstition" ; - sans une foi "chrétienne", leur signification est détournée.L'accès aux sacrements requiert donc une formation continue à la foi chrétienne. Et cette formation doit nourrir en l'homme l'esprit de charité.Mais c'est la foi qui conduit aux sacrements, point la charité ! Et c'est une évidence : comme l'écrit Saint Paul, quand nous serons parvenus au Royaume, il ne restera que la Charité. Mais pour l'heure, notre relation à l'Eglise passe par les sacrements en vertu de notre espérance et de notre foi chrétiennes.En somme, je puis te dire ceci :A trop insister sur la Charité - dans laquelle tu englobes les vertus de foi et d'espérance - tu ne respectes pas l'Homme dans sa nature créée. Tu exiges de lui quelque chose qui n'est pas à sa mesure immédiate. Pour l'homme, ces 3 vertus se complètement et s'équilibrent idéalement.<br /> Par exemple, c'est la foi et l'espérance ensemble qui donnent un sens (spirituel) à la Charité. Elles la soutiennent. Sans elles, la charité devient un idéal qui nous entraine dans un désir sans fin (au double sens du terme) d'être "tout à tous", et qui détruit l'individualité créée de l'homme. Et ceci parce que, précisément, il n'y a plus ni temps ni espace dans la charité.Mais bon ! Je crois que comme tout homme en conflit spirituel avec l'Eglise, tu t'es inventée la tienne : "l'Eglise de la Charité."Et comme tu restes attaché au catholicisme, tu pousses ton "église" à investir l'Eglise, avec une lecture partiale du Concile comme voie de légitimité et d'accès.Cela reste une inclination bien "humaine" dans une Eglise qui n'est pas d'origine humaine mais divine. Et que ce soit au nom de la Tradition, ou au nom des Ecritures, combien d'hommes se sont déjà réclamés de leur propre christ ?Bref ! Cette affaire nantaise fait déjà long feu. Le Père Jean Eudes nous livre sur son blog tous les textes juridiques qui confirment ce que je dis jusqu'à présent ; et il n'est point le seul à réagir avec compétence et mesure.Il faut vraiment que tu prennes quelques distances avec Golias, comme d'avec une mauvaise drogue.Bien à toi, Philippe
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P
J'ai réfléchi à cette question très importante et j'en donne une réflexion sur mon blog. Bon dimanche.
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M
<br /> Oui, merci pour votre reflexion accessible par le lien : reflexion sur<br /> l'admission au Baptême<br /> on ne peut que saluer la densité de votre reflexion at avoir du respect pour la difficulté qu'il doit y avoir parfois à prendre les décisions.<br /> Pour ma part je livrerai prochainement un article qur la question mais en l'abordant sous l'angle de la responsabilité et de la liberté personnelle.<br /> Cordialement<br /> Michel<br /> <br /> <br />
A
Pour vous rappelez les faits Jean-baptiste et Jésus ont été baptisé dans la nature.Il n'y a rien de plus simple que de communiée avec la nature, il suffit de lui parler, et d'écouter !!Je le fais toujours quand je vais au cimetière pour honorer la mémoire de mes défunts enfants. Quand je prie, je regarde le ciel, et j'implore le soleil de se montrer, en souhaitant que mes défunts enfants soient là pour voir leur maman. Jusqu'à présent même quand le ciel était chargé de pluie, les nuages s'écartait et le soleil apparaissait, je ne vous dis ma joie et mon émotion.Le créateur est en nous, comme nous nous sommes en lui, un grand privilège pour celui qui en prend conscience. J'adore voir les prémices du printemps, c'est la résurrection de la faune, la flore, et des humains. Voilà une petite partie de ce que m'a appris la vie !
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M
<br /> Merci beaucoup de votre témoignage<br /> <br /> <br />
A
Comme je l'ai dit dans un autre commentaire, ma foi c'est la nature, en elle point de déception.Le baptême dans la nature est plus revalorisant, c'est ce que j'ai fait pour mes enfants et mes petits-enfants.Notre créateur est partout et son temple n'est autre que le ciel et la terre.bien à vous Arlette
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M
<br /> J'aime beaucoup votre commentaire, et il serait très interessant que vous puissiez dire ce qu'est pour vous le Baptême dans la nature..!<br /> Merci<br /> Michel<br /> <br /> <br />
P
Bonjour Michel,Ce petit scandale nantais me fait prendre conscience que j'ai été baptisé dans la SUPERSTITION de ma famille.Non pas que le catholicisme soit une superstition, mais que mes parents qui n'avaient point la foi ont satisfait au désir de leurs propres parents de me présenter à l'Eglise. (Nous sommes dans les années 70.)Quant au désir de mes grands-parents maternels, ce n'était pas un désir né de la foi ; il y avait alors cette sorte de superstition attachée au sacrement, un réflexe sans doute hérité de cette époque où l'on croyait les enfants morts avant leur baptême errant dans les limbes...Ce qui arriva à tous mes semblables dans les années 60-70 fut d'une gravité extrême : des multitudes d'enfants devenaient catholiques sans pouvoir accéder à la foi en raison de cette tache originelle : la superstition. En même temps qu'ils étaient baptisés, cette superstition faisait mourir le catholicisme en eux.Vatican II, qui arriva bien tard, voulu répondre à ce problème. Mais à condition de le lire comme il faut !Ainsi, le paragraphe que tu cites dit : "Enseignant expressément la nécessité de la foi ET du baptême...". Il y a un "et" qui n'est pas un "et/ou", et qui indique une complémentarité nécessaire de la foi et du sacrement. Cette nécessité est encore rappelée plus tard : le salut est compromis par le refus d'entrer OU de demeurer dans l'Eglise. Or, on y entre par le baptême et on y demeure par la foi.<br /> Dans les années 60, c'est clair : il s'agit de rappeler la nécessité de la foi dans l'oeuvre de salut, là où les catholiques se contentaient du baptême.<br /> Je me permets donc de te dire que tu fais là une lecture mal avisée de Lumem Gentium n°14.<br /> Dans le cas d'espèce, on peut se demander si le curé mis en cause par Golias n'est pas tombé dans l'excès de prudence. Mais, en application de Vatican II, ce curé est parfaitement dans son devoir de "soupeser" la foi de celui qui réclame le baptême pour lui-même ou pour son enfant.Une fois encore, dans cette affaire, Golias aura montré sa propre "haine" de la "religion catholique". Il suffit de comparer les 2 articles que tu mets en lien pour s'en convaincre.Merci pour cet article. Philippe
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M
<br /> Oui, le Baptême "sociologique" a existé et existe encore certainement...<br /> Quand tu écris, on entre dans l'Eglise par le Baptême et on y demeure par la Foi, je crois que c'est très vrai et je ne vois pas où est la mauvaise lecture du texte...<br /> à ceci près qu'il reste à préciser le contenu du mot "Foi" surlequel nous avons déjà disserté (!) et auquel je préfèrerais le mot "vertu" au sens théologal du terme à partir duquel (je vais te<br /> faire bondir) la meilleure expression de la Foi reste .... la Charité !<br /> Merci de ton commentaire, le Baptême et précisément celui des petits enfants ou celui qui est demandé avec quelquechose de "superstitieux" pose beaucoup de questions par rapport à la grâce des<br /> sacrements et la liberté des personnes...<br /> C'est un sujet qur lequel j'ai pas mal réfléchi au coeur de la pratique : je te promets un ou plusieurs articles "hors langue de bois"...<br /> Michel<br /> <br /> <br />