Complémentarité ? Identité profonde ?

Publié le par MICHEL

Au moment d'écrire sur la complémentarité vécue par Zidédine Zidane (« nous avons appris à nous nourrir de complémentarité ») et ses compagnons d'aventure, me tombe sous les yeux un texte dont voici des extraits ainsi que le commentaire que je me suis permis d'envoyer...http://sophie.over-blog.fr/

Comment retrouver son identité profonde ?
Comment élargir son champ de conscience ?

Il existe un site intitulé "Anthroposophie et Christianisme", sur free (http://radher.free.fr), qui trace une vision du Christ très éloignée de celle d'un historien tel Ernest Renan ou encore de celle des représentants du christianisme officiel. Ces derniers se limitent la plupart du temps à esquisser le portrait de "Jésus de Nazareth",  l'homme "simple et humble",  qui parle souvent par paraboles,  s'attirant l'inimitié des religieux officiels. Cette approche "historique et physique" estompe parfois l'essentiel :  la dimension cosmique, transcendante de "Jésus-Christ" le ressuscité. Rudolf Steiner, le philosophe et penseur visionnaire autrichien, qui a fondé au siècle dernier l'Anthroposophie ou "science de l'esprit",  présente le Christ comme  "le centre de tout l'univers" :  Il est le "Logos" évoqué au début de l'Evangile de St-Jean, "Il est à l'origine de tout ce qui est, donc aussi de l'humanité, qu'Il accompagne, qu'Il conduit à travers toute l'évolution,  toute l'histoire des hommes. Teilhard de Chardin avait,  lui aussi,  esquissé une évolution initiée et guidée par l'Entité christique.

....

Loin de toute contrainte, de tout dogmatisme, de toute volonté de domination, Rudolf Steiner encourage chaque individualité à accorder une confiance totale en sa capacité de pouvoir "penser" et "réfléchir", en profondeur et par là , accéder à de nouvelles connaissances. Ces connaissances 'trouvées et mûries" en soi-même prendront pour elle  le caractère de "découvertes', de "révélations" qui seront "ses convictions personnelles", ses "évidences" plus convaincantes que toute preuve matérielle tangible. "Plus nous réfléchirons, plus nous prendrons conscience de notre véritable identité, de la signification des évènements qui nous entourent...Nous y discernerons les symptômes des défis de notre temps, les problèmes qui ne pourront être solutionnés que si nous nous concentrons sur  l'être humain dans sa totalité : l'être humain est "trinitaire" , il est un "corps physique" +  "une âme"(sa vie intérieure, ses sentiments, ses joies et souffrances intérieures etc..) + "un esprit" (sa faculté de se mettre en osmose, par sa pensée, avec les mondes supra-sensibles).

.......

"Il est à espérer que, si loin que puisse aller l'humanité sous l'influence du matérialisme, dans le rejet des anciennes représentations du Christ, la nouvelle science spirituelle rendra le Christ à l'humanité. Car cette science spirituelle n'en parle pas par référence à des théories, mais en se souvenant de la parole même du Christ : "Je suis avec vous jusqu'à la fin des temps". Depuis le "Mystère du Golgotha", le Christ est là, autour de nous. Nous pouvons le trouver dans le monde où nous sommes, où Il est présent, non sous une forme physique, mais en tant qu'Entité spirituelle". Rudolf Steiner


Le Christ cosmique, celui qui attire tout à lui n'est il pas très présent dans la tradition catholique à la suite de St Jean ? (le Verbe en qui tout est créé, l'alpha et l'omega de l'apocalypse) A la suite de Saint Paul...Plus récemment Teilhard de chardin sans oublier les textes du Concile Vatican II.
Mais ce Christ est il simplement une entité spirituelle ? Lui qui, comme vous le soulignez est au coeur de toute la Création ?

Comme le Christ, tout être humain est pris dans le courant Trinitaire mais je le verrais plus large que vous dites : l'être humain c'est à la fois moi, c'est aussi la rencontre (la complémentarité ?) avec l'autre, c'est enfin ce que notre rencontre nous fait devenir et qui est différent de ce que nous étions au départ !

Ceci est vrai d'une personne, c'est vrai aussi de groupes humains, de cultures, de nations, de périodes différentes...

Mais oui, cette vision cosmique du Christ donne à notre foi toute sa dimension et elle situe les pauvres petits êtres que nous sommes à leur vraie valeur : celle que Dieu leur donne en son Fils dès le moment où ils sont créés à son image et qui définit leur vocation qui ne se limite ni à l'individuel ni au spirituel !

 

                     






Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Bonjour,<br /> Pour se faire l'herméneute de cet évangile, les à priori ne peuvent que nuire. Aimer Dieu de toute son âme n'est pas suffisant pour un exercice d'intelligence qui va au-delà de la soumission aux exigences d'une confession.<br /> La question qui vous préoccupe ne préoccupait guère Jésus. Le sens ésotérique de ses paraboles interpellait certains, mais restait hermétique pour des tas d'autres, ce qui est toujours le cas, c'était voulu, Jésus initiait les esprits interpellés. Qui disait ? «Peu seront élus.»<br /> Il n'y a plus d'initiateur, Nicée (325) s'en est chargé, mais tout est écrit. J'ai fait une découverte que je signale pour sa valeur.<br /> Maître Eckhart disait : «Les esprits éclairés doivent savoir, les esprits frustes doivent croire.» Pour l'Eglise, que la possibilité d'un sens caché des évangiles inquiète, Eckhart et Teilhard de Chardin ont une odeur dePWF soufre. Que savent les chrétiens de la mort-résurrection à part ce qui leur est enseigné ?<br /> Le Jésus que dévoile cet évangile est, comme nous, Fils de l'Homme.<br /> Suivant votre désir, je resterais à votre disposition selon un mode qui vous conviendrait. Tout s'explique plus aisément qu'il y a deux millénaires.<br /> Cordialement, Guy ROGER.
Répondre
G
Bonjour, J'ai hésité à donner suite à votre intervention sur un autre blog car j'ai l'impression désagréable d'avoir progressé seul sur le Chemin. Ma prose n'ayant rien de lyrique, allons droit au but. L'au-delà veut nous faire accéder intelligemment à la Vie éternelle qui n'est pas un paradis d'aspect matériel, c'est la raison pour laquelle, par l'évolution, l'esprit resurgit dans une enveloppe matérielle, se bonifie par le progrès collectif de la conscience individuelle et la réincarnation dans la procréation (pour la réincarnation, v. év. Thomas 4). L'amour sans intelligence ne suffit pas sur le chemin de la Vérité, il serait même un handicap, il nous est donné en prime dans l'émerveillement de la découverte. Jésus, intermédiaire intelligent, reçut un enseignement qui lui permit d'accéder à un niveau de l'au-delà où il reçut un deuxième enseignement qu'il voulut, en pure perte, nous faire partager, il n'en reste que quelques paraboles et un goût de trop peu. Percé à jour, l'évangile de Thomas est clair, net et précis. Il ne m'a fallu que trois années de recherches ininterrompues. Cordialement, Guy ROGER.
Répondre
M
Merci pour votre commentaire et la poursuite de ce dialogue..Je vous avoue ne pas connaître du tout  l'Evangile de Thomas et je vais chercher à le connaître à partir de votre blog...A priori ma pensée serait de dire que l'Amour sans intelligence n'existe pas ou alors, ce n'est plus de l'Amour : l'Amour met en oeuvre la personnalité entière et donc l'intelligence aussi...La question qui me préoccupe est celle-ci : comment parler de la mort-resurrection, de ce qui est nommé peut être à tort "l'audelà" dans des termes qui soient intelligibles, concrets, vraissemblables, nourrissants et qui ne se contentent pas d'être la répétition d'un langage respectable peut être mais qui reste hermetique pour des tas de personnes qui pourtant ne demandent qu'à l'entendre...CordialementMichel