Vers la « Contre reforme » ?
Ainsi donc, le sort en est jeté : « Summum Pontificum » est paru..comme en catimini comme on le fait pendant l'été pour les mauvaises réformes ou les augmentations de taxe !
Le titre du document à lui seul est tout un programme, mais passons !
Hier soir j'ai lu la réaction finalement assez courageuse d'un évêque (cliquer ici) qui ne mâche pas ses mots tout en exprimant le maximum de ce qu'il peut vivre de sa communion avec le « Souverain Pontife »...
Il ne faudrait donc pas se couper de la grande « Tradition de l'Eglise »et resituer le Concile Vatican II dans le prolongement de celle'ci ! Oui bien sûr!
Mais apparaît bien en filigranne la vérité de la démarche actuelle : c'est bien une « relecture » de Vatican II qui est plus ou moins en chantier dont on voudrait ne faire qu'une parenthèse au bout du compte quelque peu malheureuse...
Certes la génération actuelle des évêques n'a pas voté les textes du Concile : elle devrait pourtant se rappeler que les textes du Concile ont été voté à la quasi unanimité par ceux que l'on nommait les « Pères du Concile » : loin d'être les acteurs d'une parenthèse dans la Tradition, ils ont été les promoteurs d'un retour aux sources de cette Tradition rendu necessaire à la fois par des considérations d'ordre pastoral et des acquis de la Doctrine..
Sans vouloir à tous prix jouer le paradoxe, la vraie parenthèse n'est elle pas cette période difficile pour l'Eglise qu'a constitué celle de la réforme puis de la contre réforme.
L'oeuvre du Concile de Trente est sans doute remarquable mais historiquement marquée par le souci de « contrer » les dérapages de la « Réforme » (encore que la dite réforme n'était pas sans lien avec un « affadissement » général de l'Eglise)
Le Concile Vatican II sera t il considéré comme une « parenthèse » ou un « dérapage » dans la tradition catholique qui necessiterait maintenant une nouvelle « contre reforme »...
Le vote et les décisions de plus de 95% des évêques de la planète ferait l'objet d'une « révision » ou d'un réexamen sous l'impulsion des représentants de leur infime minorité ??
L'écrasante majorité de l'épiscopat, évêque de Rome compris, serait traitée comme les « réformateurs » du 16° ?
A quand le catalogue des « erreurs » du Concile et son « anathema sit.... » !
Tout cela pourquoi ?
Pour caresser par l'encolure une poignée de « ruminants de la sainte alliance » attachés à une idéologie pseudo-traditionnelle c'est à dire en fait aux sécurités et au confort liés à leurs avoirs, leur supposé « savoir » et leur pouvoir et pour qui l'Eglise « servante et pauvre » de Vatican II ne peut être qu'une « pierre d'achoppement !
Oui, nous sommes peut être au début d'un vrai « scandale » !
Un grand merci donc au courage des évêques qui restant soucieux de l'unité de l'Eglise continueront de la construire sur les bases solides et toujours à approfondir de la doctrine de Vatican II