Contraction ou Mission !
Dialogue
Philippe
Bonjour !
Eh oui, que veux-tu mon cher Michel ? Nos sommes entrés dans un temps de "CONTRACTION" (économique, politico-institutionnelle, et... religieuse). Le libéralisme, la démocratie sont en crise ; et c'est le contrecoup de la globalisation. Le christianisme aussi.
Benoit XVI entend y rassembler toutes les forces (pas forcément homogènes) qui sont restées fidèles à deux axiomes majeurs :
- la nature transcendante de la religion chrétienne ;
- son irréductible originalité.
Exit les humanismes vaguement spiritualisés qui exploitent le chistianisme comme simple philosophie *;
Exit le "modernisme" qui nie la sacralité des mystères et dissout le christianisme dans le magma des religions.
Bref. Il ne s'agit pas d'en finir avec Vatican II mais avec une certaine lecture malsaine du fameux concile. Et la réintégration des "intégristes", les polémiques internes qui s'ensuivront, fournira au Magistère l'occasion de réactualiser le Concile purgés de ses failles ** doctrinales.
N'oublions pas que c'est précisément les disputes dans l'Eglise qui ont apporté à Paul la matière de ses épitres _ qui sont la nourriture solide, thélogique et spirituelle, de toutes les églises.
Alors, vois-tu, Benoit XVI est certainement bien plus paulinien (et non "saulinien") que tu te plais à l'imaginer.
* pour glorifier l'homme principalement
** faille ne veut pas dire erreur
Michel
Le temps où u système de pensée, idéologie, pouvait se donner l'illusions de rendre compte de toute la réalité est révolu.
tous les "ismes" sont forcément dépassés et l'on comprend que pour les tenants de ce type de système la solution soit ce que tu appelles la "contraction" : on resserre les rangs : une seule pensée, un seul type de comportement vont générer une société élitiste et restreinte
quant à l'immense majorité, des autres, ce seront des malheureux infidèles pour les quels si on n'arrive pas à les convertir au système en place, il ne restera plus qu'à prier le ciel....
Tout cela n'a rien à voir avec l'Evangile qui dépasse toute idéologie et avec l'ordre de Mission donné aux Apôtres qui concerne tout homme
De ce point de vue ce que tu appelles la "globalisation" mais je préfère "mondialisation" est une chance : non il ne s'agit pas de "contracter" mais d'ouvrir encore le regard et l'esprit pour se mettre peu à peu à la mesure de l'Amour d'un Dieu qui veut le salut de tout homme et qui à travers la diversité de l'humanité créée à son image nous révèle la profondeur de son Être..
La "contraction" que semble vouloir Benoît XVI est incontestablement, une regression et le repli sur une idéologie qui a fait la preuve dans l'histoire de sa nocivité.
Quant à une reflexion et un débat sur le Concile, oui, pourquoi pas ! Mais à condition de partir du donné de la Foi vécu de l'intérieur : il ne s'agit pas de "juger" le bien fondé d'un Concile (c'est l'acte le plus fort du Magistère) mais de mieux le "comprendre" : cela necessite d'abord d'en accepter l'enseignement dans dans la Foi : "fides quaerens intellectum"
Bonjour !
Eh oui, que veux-tu mon cher Michel ? Nos sommes entrés dans un temps de "CONTRACTION" (économique, politico-institutionnelle, et... religieuse). Le libéralisme, la démocratie sont en crise ; et c'est le contrecoup de la globalisation. Le christianisme aussi.
Benoit XVI entend y rassembler toutes les forces (pas forcément homogènes) qui sont restées fidèles à deux axiomes majeurs :
- la nature transcendante de la religion chrétienne ;
- son irréductible originalité.
Exit les humanismes vaguement spiritualisés qui exploitent le chistianisme comme simple philosophie *;
Exit le "modernisme" qui nie la sacralité des mystères et dissout le christianisme dans le magma des religions.
Bref. Il ne s'agit pas d'en finir avec Vatican II mais avec une certaine lecture malsaine du fameux concile. Et la réintégration des "intégristes", les polémiques internes qui s'ensuivront, fournira au Magistère l'occasion de réactualiser le Concile purgés de ses failles ** doctrinales.
N'oublions pas que c'est précisément les disputes dans l'Eglise qui ont apporté à Paul la matière de ses épitres _ qui sont la nourriture solide, thélogique et spirituelle, de toutes les églises.
Alors, vois-tu, Benoit XVI est certainement bien plus paulinien (et non "saulinien") que tu te plais à l'imaginer.
* pour glorifier l'homme principalement
** faille ne veut pas dire erreur
Michel
Le temps où u système de pensée, idéologie, pouvait se donner l'illusions de rendre compte de toute la réalité est révolu.
tous les "ismes" sont forcément dépassés et l'on comprend que pour les tenants de ce type de système la solution soit ce que tu appelles la "contraction" : on resserre les rangs : une seule pensée, un seul type de comportement vont générer une société élitiste et restreinte
quant à l'immense majorité, des autres, ce seront des malheureux infidèles pour les quels si on n'arrive pas à les convertir au système en place, il ne restera plus qu'à prier le ciel....
Tout cela n'a rien à voir avec l'Evangile qui dépasse toute idéologie et avec l'ordre de Mission donné aux Apôtres qui concerne tout homme
De ce point de vue ce que tu appelles la "globalisation" mais je préfère "mondialisation" est une chance : non il ne s'agit pas de "contracter" mais d'ouvrir encore le regard et l'esprit pour se mettre peu à peu à la mesure de l'Amour d'un Dieu qui veut le salut de tout homme et qui à travers la diversité de l'humanité créée à son image nous révèle la profondeur de son Être..
La "contraction" que semble vouloir Benoît XVI est incontestablement, une regression et le repli sur une idéologie qui a fait la preuve dans l'histoire de sa nocivité.
Quant à une reflexion et un débat sur le Concile, oui, pourquoi pas ! Mais à condition de partir du donné de la Foi vécu de l'intérieur : il ne s'agit pas de "juger" le bien fondé d'un Concile (c'est l'acte le plus fort du Magistère) mais de mieux le "comprendre" : cela necessite d'abord d'en accepter l'enseignement dans dans la Foi : "fides quaerens intellectum"