Colère, Lucidité, Espérance !

Publié le par MICHEL


La proportion prise par les écarts de langage de la période récente dans l'Eglise semble telle qu’il devient bien impossible à présent, et ô combien redondant, d’énumérer les fort nombreuses réactions d’indignation, de colère et de tristesse.
Laissons définitivement de côté les reactions d'hommes qui restent des hommes d'appareil et ménagent la chèvre et le chou pour se justifier ou mieux se placer..

Voici trois réactions fortes qui ne parlent pas langue de bois mais qui peuvent nous aider à convertir Colère, doute ou indignation...en Espérance et en saine Résistance !


la Colère de Hans Küng

......Déjà fort critique à l’endroit du pontificat de Jean Paul II, Hans Küng se fait l’interprète de la crainte et de la révolte de nombreux fidèles d’une « relativisation du Concile Vatican II  ». Pour ne pas dire plus, tant la politique de restauration en cours, certes aujourd’hui compromise, ne se cache même plus.

Les nominations des évêques se font de telle manière qu’il ne demeure plus rien de la tradition véritablement démocratique de l’Église ancienne qui reste vivante par contre au sein des grands ordres religieux. Par conséquent, nous assistons à la désignation de prélats conformistes et d’orientation très conservatrice. Dans les premiers temps, il fallait que l’évêque soit accepté par le peuple à la tête duquel il était placé. Or, dans une visée de reconquête et de restauration intransigeante, le Pape impose parfois des choix qui indignent et choquent le peuple de Dieu concerné.....


....Joseph Ratzinger a comme rendu plus évidente l’impasse d’une politique ecclésiale de restauration et d’intransigeance (déjà cultivée par Karol Wojtyla). Comme le disait récemment sur France 3 l’historien des religions Odon Vallet, le pontificat actuel c’est « une poigne de fer sans gant de velours ». Cela fait très mal et des cris se font entendre Peut-être la clameur d’un peuple qui annonce l’aurore...

 


La lucidité de Mgr Pedro Casaldaliga             Un nouveau Pacte des Catacombes ?

Dom Pedro Casaldàliga, évêque émérite de la Prélature de São Félix de Araguaia (Mato Grosso)

voir aussi : "aujourd'hui, je n'ai plus ces rêves"

Nous avons trouvé la même longue lettre de Dom Pedro Casaldaliga sur plusieurs sites qui au delà de ce texte méritent d'être découverts (Culture et Foi, NSAE....)


"...Autant dans l’Église (dans l’Église de Jésus formée de plusieurs Églises) que dans la société (formée de divers peuples, diverses cultures, divers processus historiques) aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous radicaliser dans la recherche de la justice et de la paix, de la dignité humaine et de la dignité dans l’altérité, du véritable progrès à l’intérieur d’une écologie profonde. Et comme le dit Bobbio « il faut installer la liberté dans le cœur même de l’égalité » ; aujourd’hui avec une vision et une action strictement mondiales. C’est l’autre globalisation, celle que revendiquent nos penseurs, nos militants, nos martyrs, nos affamés…

..A l’occasion des 50 ans de la convocation de Vatican II, on a rappelé avec nostalgie le Pacte des catacombes de l’Église servante et pauvre. Le 16 novembre 1965, quelques jours avant la clôture du concile, 40 pères conciliaires ont célébré l’eucharistie dans les catacombes romaines de Domitila et on signé le Pacte des catacombes. Dom Hélder Cámara, qui célébrerait son 100ème anniversaire de naissance cette année, était l’un des principaux animateurs du groupe prophétique. Le Pacte en ses 13 points insiste sur la pauvreté évangélique de l’Église, sans titres honorifiques, sans privilèges et sans luxes mondains ; il insiste sur la collégialité et la coresponsabilité de l’Église comme Peuple de Dieu et sur l’ouverture au monde et l’accueil fraternel. Aujourd’hui dans la conjoncture convulsionnée actuelle, nous professons que bien des rêves sociaux, politiques, ecclésiaux sont d’actualité et que nous ne pouvons aucunement y renoncer.



je souffre et j'espère pour l'Eglise (Mgr DAGENS)


..."Aujourd'hui, je souffre intensément que l'Eglise puisse être réduite - de l'intérieur - ou considérée - de l'extérieur - comme un lieu de condamnation et d'exclusion, une institution durcie sur elle-même, laissant au second plan la manifestation du coeur de Dieu, que nous appelons sa miséricorde. Si nous imposons d'abord des principes moraux, nous créons un déséquilibre grave.Il faut aller à la source de l'Evangile: Dieu sème sa Parole, Il donne et Il se donne aux hommes. Les réponses morales viennent en leur temps. Certains esprits considèrent qu'il faut abandonner le dialogue voulu par le concile. Ces perspectives peuvent entraîner un durcissement de la tradition catholique à laquelle je ne me résigne pas. Nous vivons dans des sociétés qui souffrent, à cause des maladies, du sida, et aussi des violences sociales et économiques. Plus les souffrances sont fortes, plus l'Eglise doit offrir au monde la miséricorde de Dieu. La logique chrétienne n'est pas de chercher des coupables, mais d'arrêter l'engrenage du mal."...


 

Les Paroles fortes de Mgr Rouet


Aujourd'hui, Jeudi 26 Mars ... 17 heures...

Nous ne pouvons pas ne pas ajouter à cette page "Colère, Lucidité, Espérance"
les propos que vient de tenir Mgr Rouet, l'Archevêque de Poitiers.

A nos lecteurs de découvrir le texte par le lien suivant :

Mgr Rouet : "Revoir le positionnement de l'Eglise dans le monde"

A ceux des lecteurs de ce blog qui suivent la reflexion proposée sur le Concile Vatican II, je propose de rapprocher le texte de Mgr Rouet des premiers paragraphes de la Constitution "Gaudium et Spes"...
et ils verront....!

Vatican II : Le monde des hommes serait il porteur de "Parole" ?


Publié dans Vie de l'Eglise

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