Discriminations sournoises

Publié le par MICHEL



C'était il y a quelques jours dans une émission de télévision : on faisait enquête sur la façon dont étaient indemnisées les familles dans lesquelles un mineur venait à perdre la vie ou restait handicapé suite à un accident, accident de la circulation par exemple...

Estimer le préjudice revient à évaluer la valeur, valeur en équivalent-argent, (valeur marchande ?) de la personne en question...

Devant un public stupéfait, la pratique la plus fréquente a été décrite que voici :

Le jeune qui disparait est évalué en fonction de ce qu'aurait pu être sa valeur dans la vie s'il n'avait pas été acidenté :

S'il est d'une famille où l'on est ouvrier de père en fils, on part du principe qu' il serait resté ouvrier toute sa vie et l'on sait estimer de que représente financièrement la vie de travail d'un ouvrier...
la base d'indemnisation est donc facile à trouver...

S'il est d'une famille où généralement les jeunes font des études, puis entrent dans des activités libérales, ou dans la haute fonction publique ou dans l'industrie...on part du principe que le jeune accidenté aurait fait un parcours analogue et la base recherchée pour établir l'indemnisation sera ce qu'auraient été ses revenus dans les activités sub-citées...
C'est plus difficile à établir, mais les familles sont là pour négocier pied à pied et par défintion, ces familles là ont bien entendu les moyens et la capacité de négocier..

(Sur le plateau, un responsable d'assurance visiblement gêné, dit ne pas connaître ses pratiques, mais, interrogés, un procureur et quelques hommes de loi les attestent)

Avec cette façon de procéder : pour le même accident, sur la même route avec les mêmes conséquences, certains seront indemnisés sur une base de 100, d'autres le seront sur une base de 1000 voire de 10000 !
Stupéfiant non ?

Mais voilà; les assurances fonctionnent sur le principe de la "probabilité"....et l'on prend acte du fait qu'il est statistiquement hautement improbable qu'un fils d'ouvrier fasse une grande école comme il est statistiquement hautement improbable qu'un fils de diplomate finisse quelquepart comme tourneur-fraiseur !

Au bout du compte, intellectuellement, rationnellement et économiquement, cela pourrait se défendre !

Mais qu'en est il moralement ?

La possibilité que d'une famille modeste puissent sortir des dirigeants ou des chefs d'industrie est écartée d'un revers de main comme la possibilité qu'un "fils de famille" soit plus à son aise dans un métier manuel ..

N'avons nous pas là le signe que l'équilibre de la société s'accomode parfaitement des discriminations ?
Au bout du compte ne valons nous que par notre valeur marchande ?






La lutte contre les discriminations, pour le respect et la dignité de la personne humaine
n'est pas cependant absente des préocupations ni de nos socités, ni de nos Eglises
Mais, quel chantier !!



Voir : Site de la Halde  :   Haute Autorité de Lutte contre les discriminations et pour l'Egalité

Voir : L'Eglise contre le racisme

Mgr Romero

Publié dans Dialogues

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Commenter cet article
A
le racisme c'est la haine de l'autre quand je vois comment l'egliseet son chef le pape traite les homosexuel,je n'ai pas envie de faire partie de cet eglise retrogadeet je n'en ferai jamais partieelle opprimemais dieu libere
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M
<br /> <br /> Il peut arriver effectivement que l'Eglise opprime, exclue, ne respecte pas les personnes : il faut resituer cela dans le contexte global que l'Eglise reste humaine et surtout que l'Eglise, c'est<br /> nous tous !<br /> <br /> <br /> Oui, c'est vrai, Dieu n'opprime pas, il libère !<br /> <br /> <br /> Merci à toi, Bonne journée<br /> <br /> <br /> <br />